Les années 20 sont à nouveau à la mode depuis quelques années !
Imprégnez vous des années folles, où tout est permis, le temps de votre séjour chez nous et admirez le travail des architectes, décorateurs, artisans qui ont fait de la Reconstruction un Art !
Les yeux vers le ciel , visitez autrement la ville d’Albert aux 200 façades de maisons de style Art Déco. En flânant dans les rues, découvrez des jeux de briques, bow-windows, mosaïques, sculptures de corbeilles à fruits ou rosaces. Passez par l’hôtel de ville et ses escaliers en fer forgé, le jardin public ou encore au café-théâtre « L’escalier du rire ».
Ne manquez pas nos églises de Bazentin, Pys ou Irles où le grand céramiste picard, Maurice Dhomme, a su dévoiler ses talents.
L'Office de Tourisme s'associe à l'aventure du Printemps de l'Art Déco, dès le début du mois d'avril jusqu'au mois de mai, avec des animations, visites ou expositions.
Si l’Art déco est si difficile à définir, c’est notamment parce que le terme « Art déco » est une pure invention. Il apparaît dans les années 1960, en référence à l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs et Industries Modernes qui se tint à Paris en 1925.
À ce moment-là, un style moderne triomphe. Presque tous les domaines de la création sont affectés. De l’architecture aux vêtements, en passant par la joaillerie, les bateaux et le mobilier, l’Art déco est omniprésent.
Ce style fait la part belle aux lignes épurées et aux motifs géométriques. Avec son style sobre et ses structures fonctionnelles, on y voit les techniques et l’esprit de la modernité. L’Art déco sait utiliser les matériaux de son temps : le béton, l’acier, le cuivre, et l’aluminium. Mais il reste raffiné et reflète le luxe. Pour que la fonctionnalité de l’objet ne sacrifie rien à son élégance, les artistes-décorateurs utilisent des matériaux précieux.
Pour en découvrir d'avantage, contactez les guides du territoire qui vous feront découvrir les joyaux du Pays du Coquelicot !
Bienvenue au Pays du Coquelicot et dans le monde éblouissant de l'Art Déco, un univers où la géométrie rencontre la créativité, et où chaque coin de rue devient une œuvre d’art ! Aujourd'hui, nous allons explorer les trésors cachés de cette époque brillante et joyeuse, où le luxe, la modernité et l’élégance s’entrelacent pour donner naissance à des bâtiments qui brillent comme des étoiles.
Fini la guerre ! Place à la liberté !
L'Art Déco, avec ses lignes nettes, ses motifs stylisés et ses couleurs vives, transforme notre ville en une véritable fête visuelle. Chaque monument, chaque détail de décor, raconte une histoire d'optimisme avec ses Bow Windows, ses corbeilles de fleurs, de fruits sur ses façades de mosaïques colorées. Prêts à plonger dans l’élan créatif de l’Art Déco? Allons-y!
Sortez de l’office de tourisme et levez les yeux au ciel et oui ! L’art déco se visite la tête en l’air ! Face à vous, avez-vous remarqué cette splendide façade de garage ?
Elle se déploie comme une symphonie de lignes pures et de courbes élégantes, une rencontre entre la puissance mécanique et l'art du design. Ses motifs géométriques bien présents figés respirent l'énergie d'une époque en pleine révolution industrielle. Des reliefs qui apportent à ce bâtiment fonctionnel une touche de raffinement.
Ce garage incarne parfaitement l'Art Déco, un style qui fusionnait l'art et l'industrie. Dans les années 1920 et 1930, l'urbanisme en pleine effervescence cherchait à allier utilité et beauté. Les garages, bien que dédiés à la mécanique, ne pouvaient échapper à cette quête esthétique. Les architectes de l’époque, influencés par les formes épurées et l'optimisme du progrès, ont voulu offrir à ces lieux de transit une allure qui évoque la modernité.
Le garage Art Déco n’était pas seulement un abri pour les voitures, mais un écrin où la fonctionnalité se métamorphosait en beauté. Ces façades devenaient les témoins de l'ère de la vitesse, des courbes aérodynamiques et du rêve technologique. L'art déployé dans ces constructions symbolisait une époque où tout, même le plus utilitaire, pouvait devenir un art.
A cette période, l’automobile demeure encore un symbole de luxe pour une grande partie de la population et reste inaccessible pour beaucoup. Cependant tout évolue très vite, et ça fait rêver plus d’un ! On voit apparaître les cyclecars, la Peugeot Quadrilette, la 5HP Citroën, la Renault Reinastella et bien d’autres.
Le Ford T de 1922, que vous pouvez voir sur la photo, est visible au Musée de l’Epopée de l’Industrie et de l’Aéronautique.
Inauguré le même jour que l’Hôtel de ville d’Albert, ses grandes formes géométriques ne laissent pas de doute sur le fait qu’il soit de style Art Déco avec ses grands pilastres. Les bâtiments de cette époque utilisaient souvent des matériaux tels que le béton, le verre et l'acier. Le béton, en particulier, était prisé pour sa solidité, son coût abordable et sa capacité à être moulé en formes variées. Cela permettait une grande flexibilité dans la conception et l'organisation des espaces.
Sur sa façade, on peut y voir sur le fronton « regroupement scolaire ». En effet, avant d'être appelés « collèges », les établissements d'enseignement secondaire étaient souvent désignés sous le nom de "groupes scolaires" en France. Cette appellation a été utilisée pour désigner des établissements qui regroupaient à la fois l'enseignement primaire et l'enseignement secondaire. Cette organisation a évolué au fil des années.
Mais qui étaient Pierre et Marie Curie ?
Le couple Pierre et Marie Curie représente l'un des partenariats scientifiques les plus célèbres de l'histoire, tant pour leurs découvertes que pour leur collaboration étroite. Leur relation va au-delà de l'union personnelle, elle est également marquée par une collaboration intellectuelle et scientifique exceptionnelle.
Marie est issue d'une famille polonaise modeste. Elle a étudié la physique et les mathématiques à l'Université de la Sorbonne à Paris, où elle a adopté le nom de Marie Curie. Elle et son mari, Pierre Curie, ont isolé deux nouveaux éléments chimiques : le polonium (nommé en l'honneur de la Pologne) et le radium.
Marie Curie a été la première femme à remporter un prix Nobel et est la seule personne à avoir reçu des prix Nobel dans deux disciplines différentes (Physique en 1903, partagée avec Henri Becquerel et Pierre Curie, et Chimie en 1911 pour ses travaux sur le radium).
Elle est également connue pour son engagement durant la Première Guerre mondiale. Elle a développé des unités de radiographie mobile pour aider au diagnostic des blessés sur le front. Elle a formé de nombreuses femmes pour opérer ces appareils.
Continuons sur votre droite, direction l’hôtel de ville d’Albert !
Non, non, non ! Ne craquons pas devant cette belle boulangerie, continuez, passez le coiffeur et continuez jusqu’à la place Emile Leturcq.
Initialement, l'Hôtel de Ville d'Albert fut érigé au cœur de la ville, sur la place d'Armes. Mais la Première Guerre mondiale, avec son déluge de fer et de feu, brisa l'âme de cette cité et de son symbole. En 1916, la ville fut dévastée par les bombardements, et l'Hôtel de Ville, joyau de l'architecture locale, s'effondra, laissant derrière lui un vide lourd de sens.
Cependant, la lumière de la résilience s’alluma. Après la guerre, le rêve de reconstruction prit forme, une promesse de renaissance inscrite surtout dans les briques. Ici, au Pays du Coquelicot, on parle surtout « d’Art Déco Régionaliste » !
En 1932, sous le regard bienveillant d'Albert Lebrun, Président de la République, un nouvel Hôtel de Ville, plus majestueux que jamais, vit le jour. En effet, le président de la République de l’époque, Paul Doumer, devait être présent mais il fut assassiné le 07 mai 1932 à Paris. Trop tard pour changer la plaque déjà gravée, le jour de l’inauguration le 01 août 1932 arrive à grands pas !!!
Il paraîtrait qu’on aurait retourné la plaque d’inauguration initialement gravée au nom de Doumer pour la graver au dos, au nom de Lebrun.
L’architecte breton Alexandre Miniac et l’architecte Benjamin Maneval, visionnaires audacieux, mêlèrent à la perfection l'héritage néo-flamand aux lignes audacieuses de la modernité, créant un édifice d’une beauté rare et intemporelle.
L’Hôtel de Ville s’élance aujourd’hui avec fierté, son Beffroi majestueux dominant la ville à 64 mètres de hauteur. Son carillon de style Westminster, tel une symphonie divine, fait écho tous les quarts d’heure, tissant la toile sonore de la vie locale.
La façade, parée de bas-reliefs envoûtants, raconte les légendes d’antan et les épopées qui ont façonné cette terre. Chaque pierre semble murmurer les souvenirs d’une époque révolue, mais toujours vivante dans l’âme de la ville. Ils rappellent les activités laborieuses de la ville avant-guerre notamment son côté rural avec les travaux dans les champs (labourage, moisson…) et les travaux des artisans qui travaillent à la force du poignet (maçon, ébéniste…). Aux deux extrémités, ils rappellent l’épisode de la première Guerre Mondiale avec à gauche le départ du mari, du père et la femme qui tient son bébé dans les bras et à droite le retour de cet homme 4 ans après, à la fin de la guerre ! On peut voir l’enfant qui a grandi et à quel point cette maudite guerre a touché toutes les familles !
Admirez ce merveilleux portail en fer forgé annonçant le style Art déco également à l’intérieur.
Remarquons au-dessus de cette porte, le V et la A entrelacés, signifiant Ville d’Albert.
Empruntez les marches telle une star d’un film des années 20 et maintenant, vous vous trouvezdans le hall d’entrée de l’hôtel de ville, face à ce splendide escalier d’honneur, lui aussi en fer forgé, donnant le ton de l’élégance intérieure.
Avec un peu de chance et un grand sourire, vous aurez peut-être l’occasion de monter et d’accéder à la salle du Conseil avec ses prodigieux lustres de style Art Déco. Les incroyables fresques de Raymond Moritz représentent l’Enseignement, la Justice, les Sports et les loisirs.
Une idée du décorateur qui permettrait au Conseil municipal de prendre les bonnes décisions en ne favorisant pas un thème plus qu’un autre.
Bienvenue maintenant dans la salle des mariages avec ses lustres tous impressionnants !
Ça donne envie de se marier à Albert, n’est-ce pas ?
Moritz a fait le choix de dessiner une allégorie de la vie qui évoque cette fois-ci le thème de la famille : La rencontre, les fiançailles, la naissance d’un enfant, puis les enfants qui grandissent au fil des saisons et les principaux moments de la journée.
Ce n’est pas le moment d’organiser votre mariage, dirigez-vous vers l’extérieur. A votre droite, vous trouverez un bâtiment très grand, il s’agit du Collège Pierre et Marie Curie.
C’est là où l’on fait la fête aujourd’hui, c’est une grande salle de spectacles. Inauguré en 1993, il fait face au Collège Pierre et Marie Curie. L’architecte de ce bâtiment moderne est écossais, Ian Ritchie !
Son souhait c’est que son architecture doit rappeler le développement économique de la ville depuis ses origines agricoles, jusqu’à l’industrialisation du 19ème siècle et l’aéronautique. C’est là aussi, sur cette place, que l’on jouait à des jeux traditionnels Picards comme le jeu de paume ou le Ballon au Poing. Aujourd’hui, ces jeux picards ont lieu sur la place près de la gare.
Vous êtes maintenant devant le Théâtre du Jeu de Paume, dos tourné à l’Hôtel de ville. Dirigez-vous vers le centre pour regagner la rue Jeanne d’Harcourt.
Vous voyez devant-vous cette façade qui était l’ancienne école de musique caserne de pompier, entre le Théâtre et la banque ?
Ce bâtiment est très original par la forme que prend sa façade en forme d’escaliers appelée « Pignons à gradins » ou « Pignon à échelons » et par ses jeux de couleurs de briques. C’est typiquement Art Déco ! Ces pignons permettent de cacher le toit et comme vous pouvez le voir sur cette façade, il peut être percé de fenêtres.
Ce pignon s’apparente quelque peu au « pignon à pas de moineaux ». Ses gradins (ses marches de l’escalier) peuvent être également ornés de frises, de sculptures ou de merlons (comme sur les châteaux).
Ce joli bâtiment a eu bien des fonctions diverses ! Ce fut d’abord une caserne des pompiers, puis l’école de musique « Maurice André » (inaugurée par le célèbre trompettiste français), et enfin la maison des associations.
A gauche, vous pouvez encore apercevoir la fameuse sirène des pompiers qui retentissait en cas d’alerte au moins une fois par mois, le 1er mercredi du mois, pour essai du bon fonctionnement ! D’ailleurs tous les albertins s’en souviennent encore !
Elle servait également en période de guerre et pouvait être également déclenchée par le Préfet. Son escalier original en colimaçon rappelle également celui des casernes des pompiers.
Traversez et laissez-vous flâner dans la rue commerçante Jeanne d’Harcourt !
N’oubliez pas, levez les yeux au ciel et admirez les jeux de briques du Bar le Vertigo qui s’appelait avant « le Casino », bar qui était avant dédié aux clients du cinéma. Une petite porte entre les deux bâtiments permettait l’accès directement au cinéma.
Découvrez la façade du marché couvert. C’est Benjamin Maneval qui en sera l’architecte, puis de gros travaux de rénovation auront lieu en 1960 par l’architecte Maurice Laya D.P.L.G d’Albert (des travaux de 19290,60 francs).
Une fois arrivé au carrefour du Marché Couvert, prenez la rue Delair.
Prenez le temps d’admirer la tête de lion sur la maison qui fait le coin.
Au bout de la rue, tournez à droite et dirigez-vous vers le jardin Public.
Empruntez l’escalier entouré de fer forgé et découvrez ce véritablement havre de paix, un petit coin de paradis en plein centre-ville.
La zénitude est le maître mot avec ses 35 espèces d’arbres différentes, il offre une diversité de formes et de couleurs qui apaisent l’esprit et invitent à la contemplation. Noisetiers, Cèdres, Ifs, Sophora du Japon, Epicéas, Erable, Hêtres, Noyers, Pruniers d’ornement, Aubépines, Cyprès, saules et tant d’autres vous offriront une promenade olfactive et sensorielle reposante.
Les allées ombragées permettent de se promener tranquillement, les chants des oiseaux ajoutent une ambiance paisible.
Entourés de remparts, (anciens jardins du château d’Albert) il est très intimiste. Ses multiples chefs d’œuvres comme les statues, témoins de la Première Guerre, le bruit de la cascade ou de la rivière Ancre qui le traverse le rendent unique. Vous y trouverez également quelques animaux.
Auparavant appelé le parc des Rochers, la création d’un jardin public dans le contexte de la reconstruction s’initia en 1928.
Objet d’un devis descriptif en février 1932 établi par M. Lamarre, ingénieur voyer de la ville et identifié dans les sources comme « auteur du projet d’aménagement », le projet de jardin public fut adopté par délibération du conseil municipal le25 avril 1928.
Sa particularité, ce sont ses petits ponts imitation « bois » appelés les rusticages ou en béton faux-bois qui font également tout le charme du parc !
Imaginez-vous devant ce kiosque à regarder jouer les plus grands morceaux de musique des années 20 avec de merveilleux orchestres ! Cet espace récréatif, gratuit en général, où l’on vient s’aérer, se détendre et oublier ses soucis quotidiens est une tendance des années 20, il joue le rôle de point d’appel.
On s’y regroupe en famille ou entre amis.
Le kiosque à musique n’est pas en effet un édifice anodin, il est avant tout un lieu scénique.
Son élévation permet d’isoler les artistes et d’être vus du public. Il est une alternative à la salle de spectacle aux connotations bourgeoises, ici toute classe sociale est la bienvenue !
L’harmonie faisait ses concerts ici et c’est là aussi qu’on récompensait les élèves avec la remise des prix des écoles.
De nombreux bancs vous permettront de vous poser pour une lecture, il est un incontournable refuge pour les amoureux de la nature ou pour ceux qui cherchent à échapper au tumulte de la vie quotidienne.
Ou seriez-vous peut-être partant pour improviser quelques pas de danses dans le kiosque ?
Retournons en centre-ville en remontant le grand escalier et le petit chemin en pavés jusqu’au Bar Le Bistrot.
Observez cette magnifique façade entre ses jeux de briques et ses petits balcons en fer forgé, elle est totalement Art Déco, d’ailleurs dans le centre-ville, il y a plus de 260 maisons de façades Art Déco !
L’intérieur est joliment décoré, notamment avec son bar des années 20. Vous remarquerez également que tous les coins de rue ne sont jamais à l’angle droit ! Il faut dire qu’avant-guerre, il avait 10 fois plus de cafés qu’aujourd’hui et la plupart étaient en coin de rues !
Admirez également les hauteurs de la Pharmacie Moitié sur votre droite, elle fait le coin.
A gauche toute ! Direction la rue Gambetta !
Continuez sur votre gauche et admirez la tête dans les nuages les façades du restaurant l’Hôtel de La Basilique, sur votre gauche, la banque et ses rosaces sur votre droite.
Juste à côté du restaurant-Hôtel de la Basilique, admirez ce très joli bâtiment en briques rouges.
Ici c’était les bains-douches de la ville d’Albert, c’est là que la population albertine et du Pays du Coquelicot pouvait venir se laver car après la reconstruction, l’eau courante n’était pas encore disponible dans toutes les habitations. Ils sont restés ouvert jusque dans les années 80 et c’était aussi le lieu idéal pour se raconter les potins de la ville ! Les séparations entre les douches n’étaient pas correctement isolées, on pouvait entendre toutes les conversations des albertins ou albertines.
Le plafond de la salle principale est totalement recouvert de mosaïques, on y retrouve un élément courant à la ville d’Albert, c’est la forme d’un point d’exclamation. Un trait vertical et un point sur le dessus, vous retrouverez souvent ce motif dans la ville.
Continuez, toujours en restant sur le trottoir de gauche, avancez jusqu’à la boutique de vêtements pour femmes « Muscade ».
Admirez cette porte faite de mosaïques et de fer forgé. Très réputée pour son originalité, elle ne ressemble à aucune autre et c’est là tout le charme de cette porte mystérieuse et fleurie !
Avancez jusqu’à la gare ! Toujours tout droit !
Avez-vous remarqué sa forme particulière ?
Elle a été complètement détruite pendant la Bataille de la Somme de 1916, reconstruite en 1920 en forme de locomotive et sous un style flamand par l’architecte Gustave Umbdenstock. En vous éloignant du bâtiment, vous découvrirez sa forme très particulière. Celle d'une locomotive, où le clocher de la gare fait référence à la cheminée du train.
Incroyable mais vrai ! Depuis 1991, un Potez 36 est exposé à l’intérieur de la gare. Cet avion est un véritable aéronef, aillant effectué son premier vol en 1928. Celui-ci est considéré comme l'appareil ayant donné naissance à l'aviation de tourisme dans les années 30. Installé pour rendre hommage à l'avionneur Henry Potez, ce monoplan permet aux touristes arrivant en train, de comprendre qu'ils mettent les pieds sur un territoire fort de son histoire aéronautique.
A noter que la maison de cet avionneur dite « Le Domaine du Vivier » existe toujours et les propriétaires actuels ont pris soin de la conserver dans son style Art Déco.
Demi-tour, suivez le clocher de la Basilique !
Savez-vous que la ville d’Albert se nomme aussi la ville aux trois clochers ?
En effet, il a été décidé à la reconstruction de placer les 3 édifices principaux de la ville sur le même axe, ainsi sont alignés le clocher de la gare, avec celui de la Basilique mais aussi avec celui de l’Hôtel de ville.
Juste avant d’arriver à la Basilique, regarder dans la rue Dumont, le petit café, les 3 Pigeons !
Le Bar des 3 Pigeons a gardé son charme de l’époque ! On y trouve un magnifique bar en bois en Granito (mélange de silex et de pierres), matériel économique de la reconstruction. Vous pouvez apercevoir sur un seul endroit du bar, des petits trous. C’est là que la petite « Nénette » (fille de l’ancienne propriétaire) devait couper des rondelles de citron, l’acidité du jus de citron provoquant ces petits trous.
On y trouve aussi le support d’un allume cigarettes mural, condamné suite à un début d’incendie.
En effet, le café situé juste à côté de la Basilique, accueillait beaucoup de personnes qui sortaient des deuils. A l’époque, les femmes endeuillées portaient souvent le voile et un jour, l’une d’entre elles a vu son voile s’enflammait. Depuis l’allume cigarettes mural a été condamné.
Saviez-vous qu’avant-guerre, il y avait dans Albert 200 cafés, aujourd’hui, il nous en reste une dizaine.
Photo des années 50 avec Emile(Mimile) de la famille Cappeletti.
Edifice le plus spectaculaire de la ville d’Albert, la Basilique Notre-Dame de Brebières offre un style néo-byzantin. La "petite Lourdes du Nord", inaugurée en 1901, fut complètement détruite pendant la Grande Guerre, au cours de la Bataille de la Somme. Le 15 Janvier 1915, l'édifice fut touché par des obus, et la Vierge Dorée, qui se trouve au sommet, s'inclina à l'horizontale et fît naître une légende. Les soldats du Commonwealth se mirent à dire que "Quand la Vierge tombera, la guerre cessera". Celle-ci tomba le 16 avril 1918, l'année de la fin de la guerre.
La Basilique fut reconstruite à l’identique en 1927 par Louis Duthoit, fils du premier architecte Edmond Duthoit en hommage à son père. Il y ajoute évidemment son petit plus, de l’Art Déco !
A l’extérieur, vous pouvez découvrir une superbe mosaïque représentant Marie et ses apôtres. Avec de bons yeux, vous pourrez apercevoir leurs noms dans leurs auréoles.
Ne manquez pas à l’intérieur, les magnifiques statues de Sainte Thérèse qui fait face àcelle de Jeanne d’Arc. Elles sont très épurées, féminines mais toutefois avec des courbes très géométriques de style Art Déco !
Derrières elles, dans une magnifique mosaïque, on retrouve les roses de Sainte Thérèse et les flammes du bûcher pour Jeanne d’Arc.
Les rosaces et les mosaïques sont omniprésentes sur le sol, au plafond et sur les murs.
On continue ?
Prenez la rue Birmingham sur votre droite.
Arrêtez- vous au 18 rue de Birmingham et observez cette jolie maison classée au Monument Historique.
A l’intérieur, il y aurait des toiles de Raymond Moritz.
Construit en 1926, ce bâtiment de 200 m2 abrite aujourd’hui une salle de séminaire et un espace spectacle, « un café-théâtre ». L’ensemble de ces deux espaces et séparé par un somptueux escalierà double volées invitant à porter le regard vers le haut, à d’incroyables fous rires et à des « one man shows » exceptionnels.
Son côté intimiste permet de voir les artistes de près et de pouvoir échanger avec eux après le spectacle autour d’un verre.
Cet escalier pouvait également permettre de gérer les flux, permettant aux personnes qui l’empruntent de monter par un sens et de sortir par l’autre côté.
Vous êtes maintenant presque de retour à l’office de tourisme !
Et si vous faisiez un petit détour par notre boutique de créateurs pour ramener un souvenir Art Déco ?
Merci d’avoir participé à cette visite dédiée à l’Art déco dans notre charmante ville d’Albert ! Nous espérons que vous avez apprécié la découverte de notre patrimoine architectural unique !
Nous vous invitons à poursuivre votre exploration en arpentant les différentes rues d’Albert toutes fascinantes les unes que les autres pour y découvrir encore de merveilleux trésors !
Pour pouvez continuer votre parcours en visitant nos églises du Pays du Coquelicot de style Art Déco ! Nous vous conseillons celles de Pys, Irles, Bazentin, Authuille ou encore Maricourt. Bonne découverte !